La data science, est-elle encore sexy ?

Il y a dix ans, la Harvard Business Review qualifiait le métier de data scientist comme le « job le plus sexy du XXIe siècle ». Une décennie plus tard, le paysage technologique et les attentes des entreprises ont beaucoup évolué. Alors, ce titre tient-il encore la route ?

L’évolution du rôle

Avec l’explosion des volumes de données et l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et le machine learning, le rôle du data scientist a gagné terrain. Ce n’est plus seulement une question d’analyser des données, mais d’intégrer des solutions dans des systèmes opérationnels et de travailler en collaboration avec d’autres profils.

La nature transversale du métier reste attractive : les data scientists continuent de résoudre des problèmes critiques dans des secteurs variés, allant de la santé à la finance. Toutefois, comme le souligne un récent article de la Harvard Business Review, le mythe de l’expert unique capable de tout faire s’est dissipé. Aujourd’hui, la discipline est plus segmentée, avec une spécialisation accrue et une collaboration essentielle au sein des équipes.

Les défis actuels

Mais cette spécialisation croissante amène aussi son lot de défis. Les entreprises attendent désormais des résultats concrets et mesurables, ce qui place une pression sur les data scientists pour non seulement extraire des insights, mais aussi les transformer en actions tangibles.

Un défi particulier survient lorsqu’il faut obtenir un KPI précis, mais que toutes les données nécessaires ne sont pas disponibles. Le spécialiste doit alors trouver une solution en s’appuyant sur les données existantes.

En parallèle, la prolifération des outils no-code et low-code a élargi l’accès à l’analyse de données, permettant à des profils moins techniques de s’approprier certaines tâches autrefois réservées aux experts. Est-ce une menace pour les data scientists ? Pas vraiment. Parce que l’utilisation de ces outils ne représente pas la majorité du travail effectué. En réalité, une grande partie du travail requis est réalisée en amont, avant même d’utiliser ces outils.

La quête du « sexy »

Alors, qu’est-ce qui rend encore ce métier si désirable ? Sans doute la combinaison unique de compétences techniques avancées, de créativité et d’impact stratégique. Le data scientist reste au cœur des grandes décisions d’entreprise, ce qui fait de lui un acteur clé dans l’économie numérique.

Cependant, le métier a perdu de son mystère. Ce n’est plus une fonction rare ou inconnue, mais une discipline bien établie, souvent intégrée dans les stratégies globales des entreprises. Si vous recherchez un métier « sexy », c’est probablement son rôle évolutif et son potentiel d’innovation qui continuent de le rendre irrésistible.

En bref

Le métier de data scientist reste fascinant, mais pour des raisons différentes de celles d’il y a dix ans. Ce n’est plus le job « sexy » dans le sens d’inaccessible et mystérieux (sans oublier les salaires impressionnants), mais un rôle central dans la transformation numérique mondiale. En embrassant les nouvelles réalités, les data scientists peuvent continuer à briller dans un monde en constante évolution.

➡️ Découvrez l’analyse complète dans l’article de la Harvard Business Review : Is Data Scientist Still the Sexiest Job of the 21st Century?